Dossier geek #4

Publié le par Monsieur YB.

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Les tortues ninja

Les jeunes de moins de vingt-cinq ans ne peuvent pas se rendre compte de l’engouement des petits garçons à la fin des années 80 pour les Tortues Ninja (Teenage Mutant Ninja Turtles en VO ou TMNT en abrégé). Tous craquaient pour ces personnages créés par Kevin Eastman et Peter Laird surtout grâce au dessin animé qui a fait exploser la mode à travers le monde entier. A l’occasion de la sortie du tome 3 de la BD en France, revenons sur ce récent reboot…

 

Quand j’étais petit (en âge, parce qu’en taille je le suis toujours), il y avait deux dessins animés qui me rendaient dingues après les cours : Batman en premier lieu (auquel je voue une admiration sans faille depuis ce temps) et les Tortues Ninja. Ce dessin animé était vraiment très chouette, même si assez enfantin. A cette époque on avait droit également aux films live : le premier qui reste une référence (avec des animatroniques excellentes de Jim Henson et ses combats très dynamiques) et ses deux suites beaucoup plus destinées aux kids (pour vendre les jouets… hé oui, marketing marketing) mais qui se laissaient encore regarder. Mais à la base, TMNT est un comic book qui ne prétendait pas à un tel succès. Un comic mature et violent. Très éloigné donc des autres productions (qui restent pour autant épatantes… même encore aujourd’hui pour qui aime retomber en enfance).

Récemment, un reboot a eu lieu pour les tortues au rayon BD. En prévision du nouveau film produit par Michael Bay (snif) ? Peut-être, en attendant je me suis acheté les 3 premiers tomes sortis pour me faire une idée (et me faire plaisir). Dès le premier livre (sobrement intitulé « Nouveau Départ »), le ton est donné. On retrouve bien l’essence même du comic original et ce n’est pas pour rien que Kevin Eastman est présent. L’histoire commence 15 mois après que le mutagène ait transformé nos tortues en géants doués de parole. Encadrés par Splinter (le rat mutant sensei), Leonardo, Michelangelo et Donatello recherchent activement leur frère Raphael disparu. Et vont se confronter à un ennemi inédit.

La manière dont est réinventée l’histoire est intelligente et l’idée de séparer Raphael du groupe permettra d’expliquer le caractère impulsif et frondeur de la tortue, ainsi que sa relation avec Casey Jones. L’ambiance est ainsi bien sombre. On traine dans les rues malfamées, sans véritable espoir. En parallèle de tout çà, on nous raconte comment on en est arrivé là. Encore une fois, le mythe va être remodelé. April n’est par exemple plus une journaliste de terrain. Splinter n’a pas été le rat domestique d’un maitre ninja. Cependant, tout n’a pas été entièrement modifié et c’est tant mieux. Le mélange entre le nouveau et l’ancien est plutôt bien dosé et le fan service est bien amené. Pour les habitués du dessin animé, on notera également que les tortues ne sont pas caractérisées par la couleur de leur masque (tous rouge), mais par des nuances du vert de leur peau (et bien sûr leurs armes).

Le dessin est assez déroutant, avec beaucoup de traits et des perspectives déformées. Les décors sont réduits à leur plus simple expression, de manière à mettre en valeur principalement les personnages. Force est de constater que le design est vraiment bien adapté à TMNT, avec ses combats et son ambiance urbaine nocturne et sale.

Pour conclure, un reboot peut donc être une bonne chose, mais il faut savoir bien le faire. C’est le cas ici, et je conseille énormément cette saga : aux fans de la première heure, tout comme aux nouveaux lecteurs qui voudraient se frotter à cet univers.

Excellent !

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